La région de Vík í Mýrdal (Vik pour les intimes) regorge de paysages que l’on ne peut voir nulle part ailleurs qu’en Islande. J’ai pu visiter Vik et sa région pendant mon road trip en Islande et j’ai été étonné par ses champs de fleurs infinis, les champs de mousses invraisemblables ou encore les vastes plages de sable noir de Reynisfjara.
Vík í Mýrdal se trouve à 2h30 de route de Reykjavik. Pour mieux visualiser la région, tu peux cliquer sur ce lien vers Google Maps.
Vík í Mýrdal est le coin le plus humide d’Islande. Prépare-toi à être accueilli par la pluie, même en été ! C’est sous une petite averse bien fraîche que j’ai visité les alentours de Vik, et ça n’a rien enlevé à la beauté de cette région.
Champs de mousse de Vík í Mýrdal
En arrivant à Vík í Mýrdal depuis le Parc de Skaftafell, la Route 1 passe par de somptueux paysages qui ne peuvent être admirés nulle part ailleurs qu’en Islande.
À commencer par les champs de fleurs bleues-violettes (la floraison a lieu en juin/juillet). On en voit à travers tout le pays mais c’est là qu’il sont les plus beaux. On se croirait au milieu d’une mer de fleurs qui s’étend jusqu’à l’horizon…
Le deuxième, ce sont les champs de mousses qui couvrent des amas de roches volcaniques à perte de vue. C’est à couper le souffle !
Il existe plusieurs endroits le long de la route pour qui souhaite s’arrêter. Il faut simplement éviter de marcher sur la mousse car elle est extrêmement fragile. Marcher dessus, ça la tue tout simplement. Sachant qu’elle met près de 70 ans à se renouveler, c’est important de le savoir.
Falaises de Dyrhólaey
Les falaises de Dyrhólaey, c’est un peu comme Etretat en plus foncé. Dyrhólaey est en effet à l’opposé en termes de couleurs : les falaises noires si caractéristiques de Vík í Mýrdal sont le fruit d’une ancienne éruption volcanique.
Du haut des falaises, le panorama vaut largement le coup d’œil. La double arche de Dyrhólaey qui se jette dans la mer est impressionnante. À l’Ouest, on admire une immense plage de sable noir qui s’étend à perte de vue. L’endroit est superbe et ce paysage est l’un des plus connus de l’Islande.
Dyrhólaey : accès en 4×4 obligatoire
Attention, pour aller en haut de la falaise, il te faudra obligatoirement un 4×4 car la piste qui mène au sommet est assez accidentée. Les voitures à deux roues motrices sont interdites d’accès. Certains ont réussi à monter avec des voitures de location normales au risque de rester coincés ou de se prendre une amende, d’autres montent à pied. Tu peux compter 20 minutes de marche depuis le parking de Kirkjufjara pour rejoindre le point de vue sur Dyrhólaey.
Plage de Kirkjufjara
Juste à côté de Dyrhólaey se trouve le parking de la plage de Kirkjufjara. La plage est interdite d’accès du fait des vagues scélérates qui peuvent emporter les imprudents. On peut tout de même la voir depuis les points de vues aménagés. Il y a également un magnifique pont naturel qui tient comme par magie au-dessus des flots. Les plus chanceux y verront aussi des eiders et quelques macareux moines qui nichent dans les falaises avoisinantes.
Kirkjufjara offre aussi un superbe point de vue sur la plage de sable noir de Reynisfjara. Au loin, on aperçoit les « trolls » de Reynisdrangar qui s’élèvent au milieu des flots. Une vraie invitation pour aller les voir de plus près !
Reynisfjara, la plage de sable noir de Vík í Mýrdal
Quelques minutes de route suffisent pour rejoindre le parking de Reynisfjara. On peut se balader à loisir sur cette immense plage de sable noir.
C’est un monde où la couleur semble avoir disparue : tout n’est plus que noir, gris et blanc (surtout quand il pleut !). Lors de ma visite, les nuages bas donnaient une ambiance mystique au paysage et j’ai pris plaisir à l’admirer.
Colonnes de basalte de Hálsanefshellir
Les colonnes de basalte de Hálsanefshellir se trouvent au même endroit. Elles impressionnent de par leur taille et leur géométrie quasi-parfaite. On a parfois du mal à croire qu’elles sont naturelles… L’architecture de la Halgrimmskirkja de Reykjavik s’inspire directement de cette petite merveille de la nature.
Ici, on retrouve la foule des touristes ce qui vient un peu briser l’ambiance. Difficile de se prendre pour un aventurier quand on voit le monde qui s’agglutine au pied des colonnes. Mais il suffit d’aller peu plus loin pour retrouver un peu de tranquillité. Les trolls de Reynisdrangar te donneront d’ailleurs une bonne raison de t’éloigner de la foule.
Trolls de Reynisdrangar
En marchant jusqu’au bout de la plage, (pense à rester loin du rivage pour éviter les dangereuses vagues scélérates), on s’approche des trolls de Reynisdrangar.
Les Reynisdrangar sont de grands rochers qui semblent s’être perdus au milieu de l’eau, à quelques dizaines de mètres du rivage. La légende raconte que des trolls qui s’étaient aventuré trop loin hors de leur caverne se sont retrouvés pétrifiés par le soleil avant d’avoir pu s’abriter. C’est de là que provient leur nom. Une histoire qui me rappelle étrangement le Hobbit de Tolkien…
Mon ressenti sur Vík í Mýrdal
Au final, la grisaille et la pluie donnent l’impression que la région de Vík í Mýrdal ne se décline qu’en nuances de gris. C’est sur la plage de sable noir de Reynisfjara que ce sentiment est le plus saisissant d’après moi. Je ne voyais plus aucune couleur entre le noir profond du sable, le gris de l’eau, le blanc de l’écume et la brume dans le ciel. C’était un autre grand moment et, malgré le monde, j’ai adoré l’endroit.
Même si certains spots emblématiques de Vík í Mýrdal souffrent de leur popularité (surtout les colonnes de Hálsanefshellir), c’est une très belle région que l’on peut facilement visiter du fait de sa proximité avec Reykjavik et le Triangle d’Or islandais.
Si tu as des questions sur Vík í Mýrdal, n’hésite surtout pas à me les poser dans les commentaires ci-dessous. Je serais ravi d’y répondre !