Le sanctuaire de Nikko au Japon (Nikkō Tōshō-gū) se trouve dans les montagnes au Nord de Tokyo. Si tu prépares un voyage au Japon et que tu souhaites visiter Nikko, je te dis tout ce qu’il faut savoir ci-dessous.
Il existe de très nombreux sanctuaires au pays du soleil levant mais le Nikkō Tōshō-gū se démarque tout d’abord par son architecture, ses couleurs et le détail de ses sculptures. Il fut le théâtre de la fusion entre le shintoïsme et le bouddhisme pendant plusieurs siècles. Ce sanctuaire abrite également la tombe du Shogun Tokugawa Ieyasu, une figure historique du pays.
Alors, le Nikkō Tōshō-gū est-il le plus beau sanctuaire du Japon ? Pour moi, la réponse est oui et je t’explique pourquoi dans cet article.
Visiter Nikko au Japon : en pratique
Comment se rendre à Nikko au Japon ?
La ville de Nikko et le sanctuaire du Nikkō Tōshō-gū se trouvent à 140 kilomètres de Tokyo. Compte 3 heures pour faire le trajet.
Pour y aller, il faut prendre le shinkansen depuis la capitale jusqu’à Utsunomiya. Puis prendre le train de la Nikko Line jusqu’au centre-ville de Nikko. Le sanctuaire se trouve à 2,5 kilomètres de la gare. Je m’y suis rendu à pied mais un bus fait la liaison.
Combien de temps faut-il pour visiter Nikko ?
Je te conseille de prévoir un jour pour visiter le sanctuaire de Nikko au Japon. Certains font même l’aller-retour en train depuis Tokyo en une journée. Si possible, passe une nuit sur place pour ne pas te presser.
Je suis parti de Tokyo le matin et j’ai visité le sanctuaire dans la foulée. Après la visite, j’ai passé la nuit au Nikko Park Tobu Station Lodge puis j’ai repris le train le lendemain pour rentrer à la capitale.
Les choses à voir à Nikko au Japon
Autour du sanctuaire de Nikko
Pont Shinkyo

Le premier point d’intérêt à Nikko est le pont Shinkyo qui se trouve en aval du sanctuaire, au bord de la route. On peut traverser ce joli pont traditionnel à pied. Son rouge cramoisi contraste avec les couleurs plus douces de la forêt qui l’entoure : une jolie entrée en matière.
En montant vers le sanctuaire, on traverse quelques jolies constructions traditionnelles et une belle fontaine coiffée d’un dragon et d’une statue de guerrier.
Temple Rinnoji

En foulant les premiers pavés du domaine du Tōshō-gū, on passe d’abord par le temple bouddhiste de Nikkozan Rinnoji. Construit en 766, il se compose de plusieurs édifices comme l’impressionnant Sanbutsudo qui renferme 3 Bouddhas et la maison du trésor Rin-no-ji.
Nikko Toshogu Museum

Le chemin qui mène au cœur du sanctuaire passe à côté du musée. Il permet d’en apprendre plus sur l’histoire du sanctuaire, les rites, les coutumes et la culture de l’époque. On peut y voir une magnifique collection de katanas, d’armures, de tissus, de décorations et d’objets en tous genres.
La pagode Toshogu Gojunoto

En passant sous le grand torii de pierre, dernière étape avant de pénétrer dans le sanctuaire de Nikko, on passe devant la grande pagode à 5 niveaux. On peut l’admirer de près comme de loin sur cette large esplanade de pierres pavées.
La pagode actuelle date de 1818. Elle remplace l’originale construite en 1650 mais qui a brûlé en 1815. À l’intérieur, un grand mât de bois suspendu depuis le 4ème niveau stabilise la structure en cas de séisme. Un espacement est laissé entre le mât et la fondation pour éviter qu’il ne traverse le toit si la pagode se tasse.
Dans le sanctuaire de Nikko
Shinkyusha

L’une des première choses à voir dans l’enceinte du sanctuaire de Nikko, après avoir passé l’Omotemon (la porte d’entrée), est l’écurie sacrée Shinkyūsha. Elle hébergeait autrefois le cheval du Shogun.
L’écurie est connue pour les 3 singes de la sagesse sur sa façade :
- Mizaru : ne pas voir le mal 🙈.
- Iwazaru : ne pas dire le mal 🙊.
- Kikazaru : ne pas entendre le mal 🙉.
Sanjinko

En face de l’écurie, il y a trois grandes maisons : Shimojinko, Nakajinko et Kamijinko. Elles renferment des centaines de tenues que portent chaque année les 1200 participants du festival du Nikko Toshogu. Des rangées de lanternes de pierre entourent ces maisons qui comportent , comme le reste du sanctuaire, des sculptures d’or, de vert et de marron…
Yomeimon

Plus on s’avance dans le sanctuaire, plus on remarque la richesse des constructions. La porte de Yomeimon, qui se dresse en haut d’un escalier, est la porte la plus extravagante du Japon. Elle comporte pas moins de 508 sculptures d’oiseaux, d’animaux fantastiques, d’humains et de scènes représentant les accomplissements de Tokugawa Ieyasu, dont la tombe se situe plus haut dans le sanctuaire.
De l’autre côté de la porte, un pilier est monté à l’envers afin de la considérer comme non terminée. Selon la tradition, une porte totalement finie serait synonyme de mauvais sort.
Karamon

Karamon est une autre porte tout aussi belle que la précédente avec des sculptures blanches et dorées. Seules les personnes les plus importantes ont le droit de franchir le seuil de cette porte. Des animaux fantastiques gardent l’accès : deux dragons sur les côtés, des lions chinois (baku) et d’autres dragons sur le haut.
Nemuri Neko

Nemuri Neko est une des sculptures les plus connues du sanctuaire de Nikko. C’est un chat qui garde l’entrée de la tombe de Ieyasu. Il symbolise la force tandis que deux moineaux au verso de la sculpture représentent la faiblesse. Cette cohabitation symbolise la période de paix recherchée par Ieyasu après des siècles de guerre civile.
La tombe de Tokugawa Ieyasu

S’ensuivent 207 marches toutes taillées dans des blocs de pierre uniques. L’escalier mène à la tombe de Tokugawa Ieyasu, le premier Shogun de la plus longue dynastie samouraï du Japon (1603 à 1867). Il repose depuis 1617 sous une pagode 5 mètres de haut faite d’un alliage d’or, d’argent et de bronze. Le parcours de la visite fait le tour de la tombe avant de redescendre vers le sanctuaire de Nikko.