La pêche aux calmars bioluminescents de Toyama au Japon est une institution locale.
Chaque année au printemps, les pêcheurs remontent dans leurs filets une espèce de calmars lucioles (8 centimètres maxi) qui s’illuminent lorsqu’ils sont agités. La pêche ayant lieu de nuit, les eaux sombres prennent ainsi de jolies teintes d’un bleu assez incroyable.
Il ne faut toutefois pas se laisser berner : mêmes s’ils brillent dans l’obscurité, les calmars lucioles sont difficiles à distinguer. Je n’ai peut-être pas eu de chance, mais je n’ai pas eu droit aux vagues fluorescentes comme on peut voir sur Google.
Les calmars bioluminescents de Toyama : retour sur une excursion insolite réservée à un public averti.
Calmars bioluminescents de Toyama : infos pratiques
Avant toute chose, il faut savoir que la sortie se fait de nuit et que personne ne parle anglais :
- Quand y aller ? De fin mars à début mai, lorsque les calmars lucioles remontent en surface.
- Où faut-il se rendre ? Ici, entre l’Office de Tourisme de Namerikawa et le musée Hotaruika.
- Combien ça coûte ? 5000 yens par adulte, 3000 yens par enfant (bébés non-admis). Paiement en cash uniquement.
- Faut-il réserver ? Oui, en contactant le musée Hotaruika. Les réservations ouvrent le 1er mars.
- À quelle heure doit-on y être ? 2h30 du matin.
- Combien de temps ça dure ? Environ 90 minutes. Le bateau part à 3h00 du matin et revient vers 4h30.
- Où dormir ? L’hôtel le plus proche est le Sky Hotel de Namerikawa situé à moins d’un kilomètre du port de pêche.
Je venais de visiter Kanazawa et me suis arrêté à Namerikawa en rentrant à Tokyo. À part l’excursion en bateau pour voir les calmars lucioles, il n’y a rien d’autre à voir dans le coin !
Excursion pour voir les calmars de Toyama
Avant de rejoindre les pêcheurs
Mieux vaut faire un petit somme avant de se rendre sur le port. J’ai dormi jusqu’à 2h du matin et me suis recouché après la sortie, vers 5h du matin. Tout le monde se retrouve entre 2h30 et 3h du matin dans un hangar attenant au musée Hotaruika.
Après le check-in, on te remet le gilet de sauvetage puis on procède à la photo souvenir gratuite (devant un fond bien kitsch, Japanese style !). Il y avait très peu d’occidentaux et quasiment personne ne parle anglais sur place mais les gens sont, comme partout au Japon, très gentils et respectueux.
Lorsque tout le monde est prêt, on embarque et on sort dans la baie de Toyama. Un film est projeté dans le bateau le temps de rejoindre les pêcheurs qui sont déjà au travail. Il donne tout un tas d’infos croustillantes sur la vie des calmars bioluminescents de Toyama mais pas de bol, tout est en japonais ! 😅
Les calmars lucioles de Toyama
Ce n’est qu’après avoir rejoint les pêcheurs qu’on sort sur le pont extérieur du bateau. Au dehors, les pêcheurs sont à pied d’œuvre et remontent leurs filets remplis de calmars lucioles.
Mais je ne vais pas te mentir : c’était un peu la désillusion. Malgré la proximité avec les pêcheurs, je n’y voyais pas grand chose. L’eau scintillait parfois d’un joli bleu mais c’était difficile à distinguer. Peut-être que la pêche n’était pas miraculeuse ce jour-là.
Curieusement, le plus drôle était la réaction des Japonais qui m’entouraient. Très bon public, ils encourageaient les pêcheurs dès qu’ils le pouvaient et s’émerveillaient au moindre scintillement de l’eau. C’était communicatif et j’étais juste heureux d’être là, dans le noir, entourés de japonais surexcités, au beau milieu de la baie de Toyama.
L’excursion se termine au port de Namerikawa où tu pourras goûter un calmar luciole cru venant d’être pêché.
Mon avis sur les calmars bioluminescents de Toyama
Il faut donc être bien motivé pour aller voir les calmars bioluminescents de Toyama. L’excursion requiert de se lever très tôt et il ne faut pas s’attendre à voir ni à comprendre grand chose.
Je ne te cache pas que j’étais un peu déçu. Mais je ne regrette pas de l’avoir fait car ça reste une expérience intéressante. Au final, cette excursion m’a montré une facette de la gastronomie japonaise que je ne connaissais pas. Cette sortie m’a rappelé les vers luisants de Nouvelle Zélande.
Qui sait ? Peut-être que tu auras plus de chance que moi si tu te rends un jour dans la baie de Toyama.